Son Pépère s'est donné pour tâche de dépoussiérer la grammaire.
Voici quelques unes de ses propositions; d'autres suivront, n'en doutons-pas!
Jacon, fidèle secrétaire
La pluralisation antéro-postérieure :
On entend souvent des enseignants se réjouir de la hausse des effectifs dans les écoles en annonçant : « notre établissement a dépassé les mille zélèves ».
Pourquoi un professeur, de Français par exemple, se mettrait-il soudain à offenser la grammaire? Parce qu'il est devenu titulaire? Parce qu'il s'affirme comme un esprit fort?
La réalité est beaucoup plus simple : il a simplement donné du relief à son propos en parfaisant le pluriel du mot « élève » par l'arrière avec le banal « s », mais aussi, et c'est là la nouveauté, par l'avant avec le "z".
Cette tournure a probablement été inspirée par l'agriculteur qui s'enorgueillit volontiers de ses deux cent vingt zhectares, ou le banquier qui vous chipote cinquante zeuros.
On entend souvent des enseignants se réjouir de la hausse des effectifs dans les écoles en annonçant : « notre établissement a dépassé les mille zélèves ».
Pourquoi un professeur, de Français par exemple, se mettrait-il soudain à offenser la grammaire? Parce qu'il est devenu titulaire? Parce qu'il s'affirme comme un esprit fort?
La réalité est beaucoup plus simple : il a simplement donné du relief à son propos en parfaisant le pluriel du mot « élève » par l'arrière avec le banal « s », mais aussi, et c'est là la nouveauté, par l'avant avec le "z".
Cette tournure a probablement été inspirée par l'agriculteur qui s'enorgueillit volontiers de ses deux cent vingt zhectares, ou le banquier qui vous chipote cinquante zeuros.
Proposition deux :
Le va-t-en guerre :
On a souvent dénigré les liaisons en "n" qui ornent un grand nombre de propos, par exemple : "i' n'en a trop !" ou le célèbre "qui n'en veut ?" des Deschiens
On s'est moqué de l'élision du "s", comme dans : "ylon encore perdu !"
Mais s'est-on étonné du "ça va-t-aller" qui fleurit dans le langage des médias? pourquoi ne serait-il pas légitimé, comme le très correct "mais où va-t-il donc ce matin?"
Les agriculteurs, eux attendent avec angoisse que les pieds de leur blé se multiplient vers la fin de l'hiver. Les plus optimistes affirment "ça va taller!". Pourquoi donc ne pas rebondir sur cette assertion et fixer un "t" à la troisième personne du singulier du verbe "aller".
Bientôt sera lancée une pétition pour imposer le "il vat exceptionnellement bien ce matin, il est allé aux lieux".
Le va-t-en guerre :
On a souvent dénigré les liaisons en "n" qui ornent un grand nombre de propos, par exemple : "i' n'en a trop !" ou le célèbre "qui n'en veut ?" des Deschiens
On s'est moqué de l'élision du "s", comme dans : "ylon encore perdu !"
ça va-t-aller |
Les agriculteurs, eux attendent avec angoisse que les pieds de leur blé se multiplient vers la fin de l'hiver. Les plus optimistes affirment "ça va taller!". Pourquoi donc ne pas rebondir sur cette assertion et fixer un "t" à la troisième personne du singulier du verbe "aller".
Bientôt sera lancée une pétition pour imposer le "il vat exceptionnellement bien ce matin, il est allé aux lieux".
Pourquoi pas même : "...il est tallé zaux lieux"? mais n'allons pas trop vite; nous devrons préalablement officialiser le "ça pourra-t-être" qui tente une percée significative sur les ondes.
à suivre !
Proposition trois :
Le « puis-t-y je » :
Dans la langue berrichonne, on simplifie la forme interrogative par l'emploi approprié du pronom « y ».
exemple : « je peux-t-y vous biger, ma bounne dame ?»
Le Berrichon prétentieux , qui souhaite embellir son expression, doit pouvoir se laisser aller à une double interrogation. Il dira :
« Oh ma bounne dame, puis-t-y je vous biger? »
Le Berrichon prétentieux , qui souhaite embellir son expression, doit pouvoir se laisser aller à une double interrogation. Il dira :
« Oh ma bounne dame, puis-t-y je vous biger? »
Il n'est pas douteux que, formulée ainsi, la prière a plus de chance d'être exaucée.
à suivre !